Un mandat commun est un mandat dans lequel l’avocat agit pour plus d’un client dans une affaire ou une transaction. Voici des exemples de mandats communs pour des transactions consortiales hypothécaires :
- un avocat agit dans la transaction pour l’investisseur et l’emprunteur ;
- un avocat agit dans la transaction pour l’investisseur et le promoteur/emprunteur ;
- un avocat agit dans la transaction pour les investisseurs et l’agent de syndication ou pour au moins deux investisseurs ;
- un avocat agit dans la transaction pour au moins deux emprunteurs.
Avant d’accepter un mandat commun, les avocats doivent s’assurer qu’ils peuvent agir dans les intérêts véritables de tous leurs clients visés par le mandat. De plus, il n’y a pas de confidentialité entre les clients du mandat commun et l’avocat a le devoir d’être honnête et franc avec tous ses clients visés par le mandat lorsqu’il les conseille.
Les avocats devraient être conscients de situations où les intérêts des clients visés par un mandat commun ne sont pas assez semblables pour permettre à l’avocat d’agir dans l’intérêt véritable de tous ses clients. Selon les circonstances de l’affaire, il peut y avoir des situations où une partie ou plus exigera une représentation séparée ou peut-être des conseils juridiques indépendants sur au moins une question. En faisant ces déterminations, les avocats doivent tenir compte des devoirs que l’avocat a envers ses clients, envers ses autres clients, envers ses anciens clients et envers les tierces parties, et des intérêts personnels de l’avocat pouvant nuire aux devoirs qu’il a envers ses clients.
De plus, l’avocat peut tenir compte de la complexité de la transaction, du niveau de connaissances des parties et de la nature du mandat. Par exemple, selon les circonstances de l’affaire, il ne serait pas prudent pour un avocat d’agir à la fois pour un client investisseur et pour le promoteur d’une hypothèque consortiale, car les intérêts de ces deux parties peuvent ne pas être assez semblables pour permettre à l’avocat d’agir dans l’intérêt véritable de ses clients. De la même façon, si un avocat entend agir pour de multiples emprunteurs dans une transaction hypothécaire consortiale, et qu’un des clients est moins bien avisé que les autres, l’avocat devrait recommander que le client moins avisé obtienne des conseils juridiques indépendants. Dans certains cas, selon les circonstances de l’affaire, l’avocat peut décider qu’il est préférable que le client reçoive une représentation séparée dans l’affaire.
Quand l’avocat accepte un mandat commun, il doit suivre la procédure établie dans le Code. Au début du mandat, l’avocat doit informer tous ses clients du mandat commun de ce qui suit :
- qu’on lui a demandé d’agir pour les deux parties ou pour toutes les parties ;
-
qu’aucun renseignement reçu d’un client au sujet de l’affaire ne peut être considéré comme confidentiel à l’égard des autres clients ;
-
que dans le cas où surgirait un conflit insoluble, il ne pourra pas continuer à représenter les deux parties ou toutes les parties et devra peut-être même se dessaisir complètement de l’affaire.
Si après cette explication, les clients acceptent encore que l’avocat agisse pour eux, l’avocat doit obtenir le consentement des clients. Le consentement doit être donné en toute connaissance de cause et de façon volontaire après divulgation et doit être fait par écrit ou confirmé par écrit.
De plus, l’avocat doit être vigilant à l’égard des conflits d’intérêts qui peuvent survenir en cours de mandat. Si un conflit se développe et ne peut pas être résolu, l’avocat peut devoir se retirer complètement.
Ressource :
Étapes pour comprendre les règles portant sur les mandats communs